Ces petites douceurs givrées que sont les glaces, véritables stars de nos chaudes journées estivales, sont pourtant parsemées de pièges pour notre bien-être. Et voici le fond du problème.
C’est le cœur lourd que nous devons assombrir la journée de tous les aficionados de ces créations glacées, enveloppées dans un cône croustillant. Ceux qui sont remplis d’une joie enfantine à la seule pensée de mordre à pleines dents dans ce réservoir chargé de chocolat seront sans doute assommés par cette nouvelle.
Ce joyeux suspens, qui culmine avec cette surprise croquante tout au fond, est très souvent le moment le plus exquis pour les petits et même pour les grands. Ce délicieux péché de gourmandise, où le croustillant de la couche chocolatée vient se marier au velouté de la glace, est un régal pour nos papilles.
Malheureusement, ces délices sont déjà dans le collimateur des défenseurs de la santé publique pour leur forte teneur en sucre. Ce n’est pas cette innocente dose de chocolat qui va les aider à redorer leur blason.
Un chimiste a soulevé le problème et pointé du doigt les risques pour la santé liés à cette minuscule partie du cornet. Comme l’a révélé le site Gentside, c’est lors d’une conférence diffusée sur Youtube, que Bert Weckhuysen, de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas), a étonné son auditoire.
Le secret et le danger caché dans la dernière bouchée du cône glacé
Ce savant a débuté sa démonstration en rappelant que les lipides, qui constituent les graisses, se déclinent en deux variétés : les acides gras saturés et les acides gras insaturés. Les lipides saturés se trouvent à l’état solide à température ambiante, à l’instar de notre quotidien beurre.
Ingestion excessive de ces acides gras saturés conduit à des conséquences délétères sur notre santé, en augmentant notamment le taux de mauvais cholestérol. Cependant, ils sont largement présents dans notre alimentation.
Quant aux fameux acides gras insaturés, ils se présentent sous forme liquide à température ambiante. Si l’on prend pour exemple l’huile d’olive, c’est ici que le problème se pose pour le chocolat en question. Pour éviter qu’il ne fonde avant d’avoir atteint nos bouches, les fabricants de glace utilisent une méthode très spécifique : l’hydrogénation.
Un scientifique dénonce une pratique industrielle
D’un point de vue scientifique, l’hydrogénation consiste à ajouter une molécule spécifique à un autre composé, ici le cône de chocolat. Cela permet de transformer les graisses insaturées en graisses solides.
Mais cette métamorphose fait de la petite douceur un véritable ennemi pour notre santé. La métamorphose de ces acides gras insaturés en acides gras trans est la véritable source du problème.
Pour être franc, la consommation régulière d’huiles hydrogénées accroît le risque de maladies cardiovasculaires. Notons que ces huiles se retrouvent dans une multitude de produits alimentaires transformés comme certains biscuits, des viennoiseries, des pâtes à tartiner, des plats préparés et des céréales. Se tourner vers une alimentation biologique est un moyen de se protéger de l’hydrogénation, un processus proscrit dans ce domaine.