Niché au cœur de la ville, sur cette fameuse place Saint-Georges de Toulouse, le petit établissement accueillant qu’est l’enseigne Catimini s’apprête à mettre la clé sous la porte. À l’instar de 44 autres boutiques françaises du même nom, d’ici la fin de l’année, elle cessera de vendre ces petites tenues colorées au parfum d’enfance qu’on connaissait pour nos chérubins du berceau à l’aube de leur adolescence.
À quelques fous rires près du bambin jouant sur le carré d’herbe voisin, l’enseigne Catimini faisait battre le coeur de Toulouse. En effet, elle faisait partie du processus de réinvention de l’enseigne IDKIDS, et de leur « plan de redressement » pour prendre le taureau par les cornes et stopper l’hémorragie financière. Ce fut un choix draconien, mais nécessaire dans leur plan de survie.
Une vague de fermetures à travers l’Hexagone
Le couperet est tombé et Toulouse n’y échappe pas : c’est au tour de Catimini de devoir avaler la pilule amère de la réorganisation. Ce « plan de redressement » prévoit la fermeture de pas moins de 44 magasins à travers le territoire français d’ici le réveillon. Une secousse qui ne laissera pas l’ensemble du personnel au bord de la route, grâce à un ambitieux plan de mobilité au sein du groupe IDKIDS.
≪ Les 44 magasins à fermer sont principalement localisés en France, mais aussi en Belgique et au Luxembourg. On parle d’un plan de mobilité massif qui devrait en grande partie pondérer l’impact social de cette initiative. ≫
Un secteur du prêt-à-porter qui titube encore
Pour ajouter encore à l’affliction, il apparait que la succursale de Blagnac, autre fleuron Catimini toulousain, a déjà fait ses adieux au public.
Côté prêt-à-porter, c’est un vent rugueux qui souffle depuis quelque temps. Avant Catimini, nous avons vu Kookaï, Go Sport et Camaïeu lutter dans cette même bataille, tous contraints de recourir à des mesures de redressement judiciaire. Un climat décidément tendu pour le secteur!