Insolite : Ces archéologues craignent d’ouvrir ce tombeau à cause des « pièges qui y seraient cachés »

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Insolite : Ces archéologues craignent d'ouvrir ce tombeau à cause des "pièges qui y seraient cachés"

L’histoire chinoise est marquée par le règne inoubliable de l’empereur Qin Shi Huang. Cette icône historique, qui a débuté son règne en l’an 247 avant J.-C. en tant que roi du royaume de Qin, fut le maître d’œuvre de la conquête qui unifia la Chine sous le premier empire chinois. Cependant, son tombeau, qui repose près de Xi’an dans la province du Shaanxi, demeure un mystérieux trésor qui n’a jamais été entièrement décrypté par les archéologues. La raison ? Un ancien document rédigeant des avertissements effroyables concernant des pièges mortels qui seraient logés avec l’empereur dans sa dernière demeure.

Un empire bâti sur les victoires et les projets d’envergure

Entre 145 et 86 av. J.-C., Sima Qian, éminent historien chinois, rédigea le Shiji, une œuvre colossale retraçant l’histoire vibrante de son pays. Ce document d’une richesse inestimable est l’une des plus grandes sources de référence sur l’histoire de la Chine avant son unification par le légendaire Qin Shi Huang. Il expose notamment les campagnes de conquête de Qin, qui réussit à renverser les six autres « Royaumes Combattants« , de puissants États rivalisant pour le contrôle de la Chine, et illumine le règne sans précédent de Qin Shi Huang.

Le mausolée de Qin Shi Huang jouit d’une notoriété mondiale. C’est en effet le lieu de sépulture des 8 000 statues des soldats de la fameuse armée de terre cuite, mise à jour en 1974. On raconte que cette sépulture titanesque, demeure éternelle de l’empereur, aurait nécessité le labeur de 700 000 ouvriers pendant près de 38 ans, entre 246 et 208 av. J.-C., soit deux ans après le décès de l’empereur.

L’ère de Qin Shi Huang fut marquée par d’ambitieux projets d’envergure, menés de front avec la soumission des six autres royaumes combattants. Ainsi, Qin Shi Huang commandita la construction d’un précurseur à la Grande Muraille de Chine, édifiée sous la dynastie Ming, plus d’un millénaire après sa disparition. Sans oublier l’étonnant canal Lingqu, grandiose réalisation architecturale s’étirant sur 32 km, reliant les rivières Xiang et Lijiang, encore opérationnel à ce jour.

Le rôle de ces impressionnants soldats de terre cuite était précisément de veiller sur la sépulture de l’empereur. Bien qu’une section du mausolée ait été explorée, la chambre funéraire de l’empereur est restée inviolée pendant 2 200 ans, suite aux dires de Sima Qian qui, un siècle après le trépas de Qin Shi Huang, évoque dans son ouvrage une tombe piégée.

L’intemporelle tombe inviolée, un héritage ponctué de pièges ancestraux

L’énoncé lu par IFLScience exprime clairement le commandement donné aux artisans : « Construisez des arbalètes, préparez des flèches, prêtes à être lancées contre l’intrus qui dérange la quiétude de la tombe. Utilisez du mercure pour représenter l’immensité des cent rivières, les illustres fleuves Jaune et Yangtsé, et l’océan démesuré, le tout destiné à s’écouler de manière autonome, » décrit le manuscrit.

Néanmoins, bien que ce récit paraisse lointain et fantastique, une étude contemporaine datée de 2020 et publiée dans le respecté journal scientifique Nature, révèle des taux alarmants de mercure autour de la tombe. Ce mausolée, sans précédent d’effraction, recèlerait « plus de cent tonnes » de ce métal liquide, selon les hypothèses de l’équipe de recherche. Ces derniers ajoutent, non sans une pointe de fascination, que « il semblerait qu’en Chine ancienne, l’usage de placer du mercure dans les tombes de la noblesse ait été une tradition courante. » De plus, « Du mercure hautement volatil pourrait s’évaporer par des fissures », ce qui pourrait expliquer cette présence déconcertante du métal lourd.

Le respect des archéologues pour cet édifice vieux de plusieurs siècles repose également sur une volonté de préserver ce monument historique inestimé. Sima Qian témoigne de la présence d’innombrables offrandes, évoquant « des instruments merveilleux, des bijoux précieux et des objets singuliers » au cœur de cette sépulture. Malheureusement, la préservation de l’armée de terre cuite illustre les dommages irréversibles de premières tentatives de fouilles : les statues, autrefois vivement colorées, ont perdu leur éclat initial.

L’empereur Qin Shi Huang était d’ailleurs réputé pour sa quête de l’immortalité, l’encourageant à expérimenter plusieurs potions y compris à base de mercure, filtre de longévité extrait du cinabre. Il avait pour habitude de boire du vin agrémenté de nectar de miel et de mercure, poussé par des légendes et conseils mystiques, comme le souligne la BBC. Cette substance, loin d’être anodine pour le corps humain, aurait sans doute précipité son trépas à l’âge prématuré de 49 ans. Suite à son décès, l’Empire qu’il a forgé durant 11 ans s’émiette rapidement. Néanmoins, la légende du premier empereur chinois a marqué indéniablement l’histoire et a posé les jalons pour les empires successifs, jusqu’à la chute des Qing en 1911.

Marie

Rédigé par Marie

À la croisée des chemins entre le monde des énigmes et celui de la littérature, Marie, 47 printemps (mais chut, c'est un secret!), dévoile sa passion pour les puzzles, escape games et autres casse-têtes à travers ses écrits pétillants. Avec une pointe d'humour, une pincée de provocation bienveillante et un soupçon d'originalité, elle saura vous entraîner dans son labyrinthe littéraire. Si vous êtes prêts à relever le défi tout en riant, Marie est votre guide. Attention, risque élevé de devenir accro !

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