Marie
Pauvre Emilie ! Depuis mai 2022, ses flagrants problèmes de colocataires sont loin d’être humains, mais plutôt… de petites bestioles à ailes : plus de 200 chauves-souris se sont nichées à demeure chez elle. Ce qui a démarré comme un film d’horreur est devenu son cauchemar quotidien, et elle crie aujourd’hui au désespoir pour y échapper.
Les capricieuses demoiselles de la nuit ont squatté son chez-soi, une coquette maison située à La Meilleraye-de-Bretagne en Loire-Atlantique. Résultat, Emilie et ses trois p’tits loulous, pas franchement méfiants au début, se retrouvent sous un toit hébergeant plus de 200 chauves-souris.
La trentenaire, au bord de la crise de nerfs, n’ose même plus dormir dans sa chambre, mentionnant que ces petits plaisantins nocturnes lui compliquent follement l’existence, surtout quand la brune nuit fait son apparition. Comme elle le dit si justement, « Ça dure toute la nuit, ça rentre, ça sort, ça gratte, et c’est insupportable ».
Pollution sonore ? Un doux euphémisme !
Les chauves-souris, certes charmantes dans leurs acrobaties nocturnes, ont pris définitivement leurs aises dès le mois de mai 2022. Emilie se souvient encore de cette nuit où sa première rencontre avec ces demoiselles restait jusque-là si tacite…
« Des grincements, des grattements se faisaient entendre au-dessus de ma tête, particulièrement pendant les mois de mai et juin, de quoi vous donner la chair de poule ! », lamentait-elle. Cris, bruits étranges dans la nuit, Emilie pensait à une mauvaise plaisanterie d’un poltergeist !
Mais coup de théâtre, ce n’était pas un film d’horreur, mais une invasion de chauves-souris ! En levant les yeux vers leur jardin, ils sont tombés sur la colonie de resquilleuses. « Nous avons pu en compter près de 100 », se rappelle-t-elle.
Depuis cette découverte, les insomnies se sont emparées d’Emilie. Elle confie : « Depuis plus d’un mois, c’était un non-sens. Je dormais dans la chambre de mon plus grand, aujourd’hui âgé de 12 ans. »
Dodow n’a eu ici aucun effet !
Dès le lendemain de ce tumulte, la mère de famille appelle son bailleur pour décrire cet envahissement. Suite à ses nuits en stéréo, un spécialiste intervient à son domicile et disperse un produit à base d’eucalyptus totalement inoffensif, du grand art ! En quelques jours, les chauves-souris ont pris leurs cliques et leurs claques.
Le retour de la vengeance
Sûre de son coup, Emilie rappelle tout de même au bailleur la nécessité de reboucher le petit trou sur le pignon. Elle craignait que les petites bestioles aux oreilles pointues ne fassent leur come-back avec une chauviniste détermination et devinez quoi… la revanche a bien sonné !
L’année suivante, à la même période, les chauves-souris ont fait leur come-back, bien déterminées à reprendre le terrain perdu. Elles ont même poussé le bouchon jusqu’à coloniser l’isolant de cellulose des murs et du toit ! « Leur bruit est constant et drainant. Je suis complètement épuisée », confesse Emilie, également en plein divorce.
Le cri d’une mère à bout de nerfs
L’épuisement d’Emilie est exacerbé par les monticules d’excréments de chauve-souris qui parsèment son jardin et la hantise de voir ses enfants mordus par ces créatures de la nuit. « La moindre pause en journée, et je m’endors. Je peux dormir entre 2 et 4 heures, même si avant, même fatiguée, ce n’était pas possible ».
En résumé, plaisanteries nocturnes, insomnies et consternations, c’est tout simplement devenu un enfer. Emilie ne demande qu’à se débarrasser de cette colonie de nuisibles qui grignote son équilibre au quotidien et celui de ses filles.
