Emilie a vécu avec plus de 200 chauves-souris depuis mai 2022. Elle a besoin d’aide pour échapper à » l’enfer » dont elle a fait sa vie.
Les chauves-souris lui ont gâché la vie. Installés dans sa petite maison de La Meilleraye-de-Bretagne (Loire-Atlantique) depuis deux ans, au nord de Nantes, Émilie Ravard et ses trois enfants vivent sous un toit envahi par plus de 200 petits mammifères volants.
Une colonie de chauves-souris qui a fait de sa vie « un cauchemar ». La mère de famille de 40 ans, au bord de la crise de nerfs, confie qu’elle ne passerait jamais une nuit dans sa chambre.
Ces petits animaux, bien qu’inoffensifs, lui rendent la vie impossible, surtout après le coucher du soleil.
Ça dure toute la nuit, ça rentre, ça sort, ça gratte, et c’est insupportable.
Une pollution sonore continue
Leur arrivée remonte au début du mois de mai 20,22 après leur période d’hivernage. Leur première installation de chez Emilie remonte à les années passées.
« J’ai entendu des bruits provenant du plafond de ma chambre en mai et juin, la nuit, au moment de me coucher. J’avais l’impression qu’une bête était au-dessus de ma tête. Elle poussait des petits cris et faisait des bruits de grattage. Je pensais qu’elle bougeait dans le mur.
Le compagnon d’Emilie Ravard doit inspecter le grenier. Il n’y a pas de bête à l’horizon. Enfin, le doute est levé en levant les yeux vers le jardin. « Dans la même soirée, de nombreuses chauves-souris ont commencé à sortir du pignon de notre maison. Bientôt, nous avons pu en compter près de 100.
Il est constamment dérangé par le bruit et ne peut pas dormir dans sa chambre. « Depuis plus d’un mois, c’était déjà un problème. Je dormais dans la chambre de mon aîné, aujourd’hui âgé de 12 ans.
Insomnie pendant un mois et quart
La mère appelle son bailleur social dès le lendemain pour lui demander d’intervenir.
Après des semaines de nuits blanches, un spécialiste du site intervient et pulvérise dans tout le grenier un produit à base d’eucalyptus, très efficace mais non nocif pour repousser ces mammifères. Les chauves-souris ont fui le grenier d’Émilie Ravard quelques jours plus tard.
« J’ai appelé le bailleur social pour lui rappeler qu’il fallait absolument reboucher le petit trou sur le pignon. Nous ne savions pas combien de temps ce produit allait durer. Malgré de nombreux rappels, ils ne l’ont jamais fait.
Un an plus tard, elle a vu ce dont elle avait peur. « En mai, elle grattait plus que l’année dernière sur les plafonds et les murs ».
35 minutes pour compter 198 chauves-souris
En seulement 35 minutes , Meilleran et son compagnon ont comptabilisé198chauves-souris. La colonie s’est installée dans la ouate de cellulose qui isole à la fois le toit et les murs.
Leur bruit permanent épuise cette assistante familiale qui vit un divorce. Elle doit élever ses trois filles, âgées de 8, 10 et 12 ans.
On peut entendre leur bruit toute la nuit. Même si j’ai un somnifère, je suis toujours éveillée dans ma chambre actuelle. Je dors donc sur un matelas dans la chambre de mon aînée. Ce n’est pas une situation facile pour l’adolescent qui a besoin de son intimité tout comme moi.
Ses problèmes de sommeil sont exacerbés par les nombreuses crottes de chauve-souris dans son jardin et les craintes liées aux morsures.
Elle se sent maintenant fatiguée en permanence. Je dors dès que j’ai un moment de répit dans la journée. Je peux dormir entre 2 et 4 heures sans m’inquiéter. Avant, ce n’était pas possible. C’est maintenant insupportable.